« [...] L'histoire que vous allez lire n'est pas l'histoire de ma vie, mais la vie intime d'une pauvre âme que, sans aucun mérite de sa part, Jésus-Christ a aimée spécialement et a comblée de bienfaits et de grâces. L'histoire de mon âme se résume en deux mots : souffrir et aimer. Ils contiennent ma vie entière depuis que je me rendis compte de tout, c'est-à-dire vers les six ans, ou même avant. J'ai souffert, mais le bon Jésus m'a appris à souffrir en silence et à épancher en lui mon pauvre petit cœur. »
(Journal 1)
« Toute de Jésus. Je veux que mes actions, mes désirs, mes pensées portent ce sceau : Je suis de Jésus. »
(Journal 34)
« Je ne dois aimer que Jésus. Alors mon coeur aura le sceau de l'amour de Dieu. Mes yeux fixeront Jésus crucifié. Mes oreilles entendront constamment la voix du divin Crucifié. »
(Journal 15)
« Et si par faiblesse je tombe, Jésus chéri, je te regarderai dans ta montée au Calvaire et aidée par toi, je me relèverai. Ne permets pas que je t'offense, pas même légèrement. Je préfère mille morts plutôt que de te faire la plus légère peine. »
(Journal 17)
« 15 août : Aujourd'hui, jour de l'Assomption, j'ai demandé à ma Mère de me donner son coeur. Avec ce trésor, j'aurai tout puisqu'en lui se trouve Jésus et toutes les vertus. »
(Journal 30)
« La méditation, miroir de l'âme [...] Tous les jours je fais ma méditation et je vois combien elle m'est une grande aide pour me sanctifier. C'est le miroir de l'âme. En elle on se connaît vraiment soi-même. »
(Journal 18)
« J'ai fait mon oraison. Je sentais amour et union avec Dieu. Cependant j'ai été très peu recueillie. Je restais des moments sans penser à rien. J'ai reçu passivement les rayons du Soleil divin. Notre Seigneur m'a demandé d'obéir en foi. Il m'a dit qu'il voulait de moi une pureté plus grande : que je vive sans me préoccuper des choses du corps, comme si cela n'existait pas et que cela ne me causerait aucune incommodité ; que je vive en voyant seulement en tout Dieu et mon âme. »
(Journal 49)
« On a prêché à merveille sur l'éducation qui consiste à prendre possession des facultés pour Dieu. La prudence est la science des saints, des sages. La prudence et la modestie forment le cadre dans lequel se placent les autres vertus. L'éducation de la femme est plus importante que celle de l'homme car elle, ensuite, le formera. »
(Journal 40)
« Mon Jésus, maintenant j'ai vu que tout dans le monde est vanité. Qu'une seule chose est nécessaire : t'aimer et te servir avec fidélité, te ressembler et devenir semblable à toi en toutes choses. En cela consistera toute mon ambition. »