À l’invitation des Carmélites, un premier Carme est venu à Montréal en 1951. C’était le Fr. Louis Guillet, Provincial d’Avignon-Aquitaine. Par la suite, après plusieurs séjours au Québec, il y implante finalement une communauté à Nicolet en 1957, à l’invitation pressante de Mgr Albertus Martin. En 1959, le couvent de Nicolet est officiellement fondé.
Ce couvent devient rapidement un lieu principalement réputé pour son hôtellerie de 17 chambres. À partir de Nicolet, les religieux rayonnent partout au Québec, prêchant des retraites et se rendant disponibles pour l’accompagnement spirituel. Le Fr. Dominique Fabe, longtemps prieur, y fonde un Institut de spiritualité affilié à l’Université de Sherbrooke. Un noviciat s’ouvre bientôt pour accueillir postulants et novices. Malgré le succès des retraites spirituelles à Nicolet, le couvent ferme en 1971, frappé de plein fouet par les départs des années 1965-1970.
Suite au recrutement de nombreux Québécois venus se former en France, la Province d’Avignon-Aquitaine décide de revenir au Québec en 1993 et s’installe à Montréal, sur la rue Hamel. Ce modeste couvent où s’installent huit religieux a connu un beau rayonnement, mais s’avère insuffisant pour assurer le déploiement du charisme à long terme. Une fondation à Beauport (1999-2002) connaît le même sort. Il faut réunir les deux communautés dans un seul lieu à la fois plus spacieux et géographiquement central.
En février 2004, un appel providentiel de Mgr Martin Veillette, évêque de Trois-Rivières, presse les Frères à considérer une implantation à Cap-de-la-Madeleine où les Servantes de Jésus-Marie doivent quitter en juin de la même année. Les conditions étant réunies de part et d’autre, les Frères Carmes ont pu aménagé dans ce lieu privilégié tout proche du Sanctuaire Notre-Dame du Cap durant l’été 2004.