HYMNE
Si tu n’étais pardon toujours offert,
Et si ton Christ n’avait pour l’homme autant souffert ;
serions-nous là, pleins de confiance,
Portant les marques de l’errance
Mais revenus vers ton silence ?
Si tu n’étais pardon toujours offert…
Si tu n’étais l’amour au cœur blessé,
Tel que ton Fils sur une croix nous l’a montré,
Oserions-nous te nommer Père,
Lever nos fronts vers ta lumière
Nous qui ne sommes que poussière ?
Si tu n’étais l’amour au coeur blessé…
Psaume 39
j'espérais le Seigneur : *
il s'est penché vers moi
pour entendre mon cri.
de la vase et de la boue ; *
il m'a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.
une louange à notre Dieu. *
Beaucoup d'hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.
qui met sa foi dans le Seigneur *
et ne va pas du côté des violents,
dans le parti des traîtres.
toi, Seigneur mon Dieu ! *
Tant de projets et de merveilles :
non, tu n'as point d'égal !
Je les dis, je les redis encore ; *
mais leur nombre est trop grand !
tu as ouvert mes oreilles ; *
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
« Dans le livre, est écrit pour moi
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »
dans la grande assemblée ; *
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.
au fond de mon cœur, +
je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ; *
j'ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.
ne retiens pas loin de moi ta tendresse ; *
que ton amour et ta vérité
sans cesse me gardent !
leur nombre m'échappe !
Mes péchés m'ont accablé :
ils m'enlèvent la vue ! *
Plus nombreux que les cheveux de ma tête,
ils me font perdre cœur.
Seigneur, viens vite à mon secours ! *
ceux qui s'en prennent à ma vie !
Qu'ils reculent, couverts de honte,
ceux qui cherchent mon malheur ; *
ceux qui me disent : « C'est bien fait ! »]
de tous ceux qui te cherchent ; *
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.
mais le Seigneur pense à moi. *
Tu es mon secours, mon libérateur :
mon Dieu, ne tarde pas !
PAROLE DE DIEU (Jn 3, 14-17)
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Réflexion
En venant dans le monde, le Christ a reçu un corps, qui lui vient d’Adam. Les (humains) ont détruit le temple qui vient d’Adam, le corps du Christ, mais le Seigneur l’a relevé le troisième jour. Il a ressuscité sa chair ; en cela vous voyez qu’il est Dieu égal à son Père. L’Apôtre dit : Le Christ s’est fait obéissant jusqu’à mourir, et mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a relevé d’entre les morts et lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms. Le Seigneur est ressuscité, il a été exalté. Qui l’a ressuscité ? Le Père, à qui il dit dans un psaume : Relève-moi, je leur rendrai ce qu’ils méritent. Le Père l’a ressuscité. Il ne s’est donc pas ressuscité lui-même ? Mais le Père fait-il rien sans le Verbe ? Le Père fait-il rien sans son Fils unique ? Écoutez bien ce que dit le Christ : Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. Est-ce qu’il a dit : Détruisez ce sanctuaire, et dans trois jours le Père le relèvera ? Ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement : quand le Père relève, le Fils relève ; quand le Fils relève, le Père relève, car, dit le Fils : le Père et moi, nous sommes un.
(Commentaire de Saint Augustin sur l’Évangile de Saint Jean)