La Mission

Thème Thérésien 

 

Si Thérèse avait été missionnaire, une seule mission ne lui aurait pas suffi… Il les lui fallait toutes.

 En parlant de la vocation missionnaire au Carmel, elle dit : « Ce n'est pas une mission qu'il doit évangéliser, mais toutes les missions. » (LT 194)

Thérèse voyait loin, pour ne pas dire à l'infini, dans son désir de sauver les âmes. C'est ainsi qu'elle écrit : « Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l'avoir été depuis la création du monde et l'être jusqu'à la consommation des siècles. » (Ms B, 3)

Et elle va encore plus loin quand elle ajoute : « Jésus, Jésus, si je voulais écrire tous mes désirs, il me faudrait emprunter ton livre de vie, là sont rapportées les actions de tous les Saints et ces actions, je voudrais les avoir accomplies pour toi. » (Ms B, 3)

Ces immenses désirs de Thérèse ne pouvaient trouver qu'une réponse : l'Amour.

Mue par l'Esprit-Saint, Thérèse sent en elle une puissance d'aimer sans limites, infinie et cette puissance lui donnera une audace missionnaire pratiquement incomparable.

On peut dire que personne avant Thérèse n'avait eu cette intuition de la puissance missionnaire de l'Amour vécu à travers les petites choses de la vie ordinaire. Alors Dieu « comblera ses désirs plus grands que l'univers. » (Ms B, 3)

L'Église reconnaîtra la dimension prophétique de l'espérance missionnaire de Thérèse en lui donnant le titre de « Patronne des missions ».
 

 

Thérèse, la mission et… toi

 

Qui ne connaît « les désirs infinis » de Thérèse ? Être carmélite, épouse de Jésus et mère des âmes, guerrier, prêtre, apôtre, docteur de l'Église, martyre… Et missionnaire, elle voudrait « l'avoir été depuis la création du monde et l'être jusqu'à la consommation des siècles ».

Désirs extravagants ? Après sa mort, Thérèse a manifesté sa présence non seulement à ses sœurs carmélites, mais à tous ceux et celles qui l'ont priée : des gens simples, des gens savants, tant et tant de personnes qui lui doivent une vocation religieuse, sacerdotale ou missionnaire, des soldats dans les tranchées, dans le Grand Nord canadien, des musulmans (spécialement en Égypte), des juifs.

Partout, des personnes lui ont fait confiance. Elle a obtenu du Seigneur des guérisons, des conversions, des grâces sans nombre. Et ceux qui ont voyagé à travers le monde ont vu sa statue dans presque toutes les églises.

Et maintenant, Thérèse entrera-t-elle dans le silence ?. Mais peut-on empêcher une source de couler, un tel feu d'enflammer les cœurs ? Notre monde malade a perdu le sens de Dieu et il fomente la guerre, la corruption, la violence sous toutes ses formes. Il engendre le chômage, le stress, des maladies de toutes sortes.

À chacun de nous, qui d'une façon ou d'une autre, sommes des « poqués », des blessés de la vie, Thérèse tend encore une main de « grande sœur ».

Elle vient nous rejoindre là où nous sommes, tels que nous sommes, tantôt pour nous aider à sortir de ce que nous vivons de difficile, tantôt pour éclairer nos épreuves de lumières qui nous « les feront apprécier et aimer ».

Alors, nous arriverons à dire comme elle : « Seigneur, vous nous comblez de joie par tout ce que vous faites. » (CJ 13.7.16) Oui, « Tout est grâce. » (CJ 5.6.4)

 

Associés avec Thérèse pour la mission

 

La mission de Thérèse s'arrête-t-elle là ? Thérèse t'invite, toi qui me lis, à devenir son associé(e). Elle t'invite à participer à la construction du monde nouveau, voulu par le Christ, où régnera l'Amour.

Tu peux m'objecter –— et cela trouve un tel écho dans mon cœur ! — « qui suis-je moi, pour oser prétendre m'associer à Thérèse ? »

Rassure-toi ! Le Seigneur a tout prévu : Il nous a donné Céline qui a déjà obligé Thérèse à nous répondre.

Céline se sentait un moineau face au petit oiseau délicieux qu'était Thérèse (cf DE/G 4.8.4) ou encore comme un petit manchot qu'on ferait concourir pour attraper ce qui se trouve au haut d'un mât de cocagne (cf DE/G 5.8.3).

Comment pourrons-nous arriver à être « comme » Thérèse ? Impossible par nous-mêmes ! « Oui, mais !. » Thérèse nous enseigne, à toi et à moi, que le Seigneur ne mettrait pas en nous de tels désirs s'Il ne voulait pas les exaucer. (cf Ms C, 31 ; LT 253)

« Oui, mais ! S'il se trouve là un géant qui prend le petit manchot sur son bras, l'élève bien haut et lui donne lui-même l'objet désiré !. C'est comme cela que le bon Dieu fera avec vous, mais il ne faut pas vous en occuper, il faut dire au bon Dieu : “Je sais bien que je ne serai jamais digne de ce que j'espère, mais je vous tends la main comme une petite mendiante et je suis sûre que vous m'exaucerez pleinement, car vous êtes si bon ! » (DE/G 5.8.3)

Oui, Thérèse t'invite à devenir son associé(e) : « Faisons notre petit commerce ensemble. Qu'importe que l'un soit incapable ? Du moment qu'ils ne se séparent pas, ils auront part un jour aux mêmes bénéfices. » (DE/G 5.8.1)

Quel sera ce petit commerce ? « Quand je serai au Ciel, il faudra souvent remplir mes petites mains de prières et de sacrifices pour me donner le plaisir de les jeter en pluie de grâces sur les âmes. » (DE/MT, août)

Alors. tu veux devenir l'associé(e) de Thérèse ? Tu veux l'aider à donner Dieu au monde pour que le monde ait la Joie promise par Jésus, Joie que nul ne pourra lui ravir ? (cf Jn 16, 22)

Petite Thérèse attend ton « oui ». Et elle, « Parole de Dieu pour notre temps » (Pie XI) te dira : « Je prends en main ta cause. » (Jr 51, 36)
 

 

Missionnaire dans le cœur et dans l'âme

 

Depuis qu'elle a été nommée patronne des missions, en 1927, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus semble avoir été plutôt occupée ! Elle l'avait prévu d'ailleurs.

Aussi, est-il convenable de se demander aujourd'hui par quels tours et détours Dieu l'a ainsi préparée à une vocation internationale !

Notons tout de suite qu'au procès informatif ordinaire en vue de la béatification éventuelle de Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus et plus précisément à la session du 15 septembre 1910, une sœur de Thérèse, Céline, qui se fera elle-même carmélite en 1894, témoigne qu'avant d'entrer en communauté, Thérèse « pensa même se faire religieuse des missions étrangères ».

Toute jeune, celle-ci savoure les Annales missionnaires ; à 14 ans et selon un témoignage, recueilli cette fois au Procès Apostolique le 28 juillet 1915, la même Thérèse aurait réaffirmé que si elle entrait au Carmel, c'était dans le but missionnaire de sauver le plus d'âmes possible.
 

« Que notre part est belle ! »

Au Carmel depuis 1888, Thérèse écrit à sa sœur, « ma Céline chérie », qu'en ce 15 août 1892, elle comprend de plus en plus la manière « maternelle » dont une Carmélite est missionnaire : « Notre mission comme Carmélites est de former des ouvriers évangéliques qui sauveront des milliers d'âmes dont nous serons les mères…

Céline, si ce n'était pas les paroles mêmes de notre Jésus, qui oserait y croire ?… Je trouve que notre part est bien belle, qu'avons-nous à envier aux prêtres ?…

Que je voudrais pouvoir te dire tout ce que je pense mais le temps me manque, comprends tout ce que je ne puis t'écrire !…
 »

A-t-elle trouvé dans la méditation du mystère trinitaire la source même de toute vocation missionnaire ?

Dieu en personne — le Père — n'a-t-il pas suscité la vie missionnaire en envoyant son Fils sur la terre, et le Fils uni au Père, en envoyant l'Esprit animer la jeune Église ?

Le même Dieu, un et trois, n'entend sûrement pas mettre de limites à la vocation missionnaire : « Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Tim 2, 4).

À ce propos, l'Offrande de Thérèse du 9 juin 1895 ne laisse aucun doute sur le rapport qu'elle établit en son cœur entre la mission universelle qui sera la sienne et la vie trinitaire : « Ô mon Dieu ! Trinité Bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer, travailler à la glorification de la Sainte Église en sauvant les âmes qui sont sur la terre et en délivrant celles qui souffrent dans le Purgatoire. » (Pri 6)

Elle irait faire un tour en enfer si elle s'écoutait ! Elle souhaite le ciel à tout le monde pour « consoler votre Cœur Sacré et sauver des âmes qui vous aimeront éternellement. » (Id.)
 

Être mère… différemment !

Missionnaire aujourd'hui au Carmel, ailleurs, au Ciel à jamais, éternellement.

Bien sûr, il y a différentes façons d'être mère des âmes.

Une carmélite contemplative ne pratique pas ce que Thérèse appelle la mission d'action, ni ce que nous appelons communément l'engagement apostolique sur le terrain qui, à l'époque, visait en tout premier les missions lointaines.
 

 

L'univers de Thérèse est autre

 

Dans les années 1890 où elle lit Jean de la Croix, elle avoue, à Céline encore, être particulièrement touchée par une lecture de Jean 4, 35 à propos « des campagnes déjà assez blanches pour être moissonnées ».

L'Église, son Église, invite ainsi à regarder au loin, très loin. Tel est l'appel qu'elle discerne dans Actes 1, 8 : « Vous serez mes témoins jusqu'aux extrémités de la terre. » L'Église est missionnaire de nature.
 

Missionnaire à Lisieux

Peut-être que sa sœur Céline ira missionnaire à l'étranger, en Indochine ? au Canada ? Le père Pichon, son directeur spirituel, est au Canada.

Mais Thérèse ? Sa santé est une indication évidente qu'elle sera missionnaire sur place, au Carmel, à Lisieux. Elle sait ce que cela veut dire : autre le semeur, autre le moissonneur et c'est Dieu qui fait croître.

Dieu l'attend et c'est par la prière et le sacrifice, comme toute bonne carmélite, qu'elle donnera sa vie aux prêtres et tout spécialement aux missionnaires.

« L'infirmière lui avait conseillé de faire tous les jours une petite promenade d'un quart d'heure dans le jardin.

Je la rencontrai marchant péniblement et pour ainsi dire à bout de forces. — “
Vous feriez bien mieux, lui dis-je, de vous reposer, cette promenade ne peut vous faire aucun bien dans de pareilles conditions ; vous vous épuisez et c'est tout.” — “C'est vrai, me répondit-elle, mais savez-vous ce qui me donne des forces ? Eh bien, je marche pour un missionnaire. » (Œuvres Complètes, p. 1182)

Elle priera particulièrement pour que ces prêtres, à coup de souffrances et de prédications, travaillent, dans leurs missions lointaines, à sauver les âmes.

Le jour où la Prieure du Carmel lui confie deux prêtres missionnaires, elle n'est que plus convaincue d'être missionnaire et apôtre. Comme d'habitude, de tout son cœur, elle y va largement !

« Ah ! malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les Prophètes, les Docteurs, j'ai la vocation d'être Apôtre… je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l'Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées…

Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l'avoir été depuis la création du monde et l'être jusqu'à la consommation des siècles…

Mais je voudrais par-dessus tout, ô mon Bien-Aimé Sauveur, je voudrais verser mon sang pour toi jusqu'à la dernière goutte…
 » (Ms B, 3)

Autant de générosité ne pouvait que susciter l'enthousiasme des uns et des autres. De toutes façons, il suffirait d'écouter nos missionnaires d'expérience de retour au pays pour entendre toute une série de mots et d'anecdotes, de fioretti, qui signifient à quel point la confiance en Thérèse, patronne des missions, est grande. Encore aujourd'hui !
 

 

« J'aime pour ceux qui combattent. »

 

Comment Thérèse est devenue patronne des missions ?
En 1900, un jeune missionnaire Oblat, A. Turquetil, arrive au vicariat apostolique du Keewatin.

Un grand désir et un appel intérieur très fort l'incitent à donner sa vie pour l'évangélisation des Esquimaux (on dit aujourd'hui : Inuit) du Grand Nord canadien.

Pendant 12 ans, son évêque, Mgr Ovide Charlebois omi. oppose un refus à ses demandes réitérées, alléguant le massacre de deux missionnaires par les Esquimaux et le slogan souvent entendu : impossible de convertir ce peuple à cause de ses us, mœurs et coutumes indescriptibles.

Finalement l'évêque cède et fonde une mission à Chesterfield Inlet, Baie d'Hudson, en plein pays esquimau où jamais encore un missionnaire n'a pénétré.

Il confie ce poste au Père Turquetil, assisté du Père Leblanc qui mourra à la tâche et d'un frère Oblat québécois.

Quatre années passent dont dix-huit mois dans l'isolement, la famine, le froid extrême, et la difficulté insurmontable de se faire accepter des Esquimaux qui n'ont pour le « Barbu » que mépris et moqueries. S'ils viennent à la mission le dimanche, c'est pour regarder des livres d'images, mais c'est tout !…
 

Deux surprises

En 1916, dans le courrier qui n'arrive qu'une fois l'an, deux surprises sont réservées à notre missionnaire : d'abord, son évêque écrit qu'il le retirera du pays des Esquimaux s'il n'a pas administré de baptême d'ici un an !

D'autre part une inconnue lui envoie, de France, une brochure intitulée : “Vie abrégée de sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus. Je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre.

« Connais pas », dit le Père… On y a joint un papier plié en quatre, contenant un peu de terre prélevée sur la tombe de la jeune religieuse.

Dans la tête du P. Turquetil jaillit une idée : il prend au mot la jeune sœur inconnue ! « Dimanche prochain, pendant que je montrerai des illustrations à mes visiteurs, frère Girard déposera à la dérobée sur la tête de chaque Esquimau une pincée de cette terre. »
 

Ainsi fut fait

Naissance d'une communauté chrétienne

Le dimanche suivant, à l'heure de la messe, qui voit-on arriver ? — « Barbu, nous avons abandonné notre projet d'aller à la chasse pour venir à la messe. » — « Vous voulez me tendre un piège ! » rétorque le Père Turquetil. — « Non, nous avons été bien méchants durant tes quatre années chez nous, mais nous ne voulons plus rire de la religion, nous voulons changer de vie et apprendre le chemin du Ciel. »

Caprice ? Simple flambée de paille ?… Il lui fallut se rendre à l'évidence : neuf mois durant, les Esquimaux vinrent tous les matins assister à la messe, apprendre les prières, et tous les soirs étudier le catéchisme.

Le 2 juillet 1917, le Père peut enfin baptiser quatre familles. Petite Thérèse venait ainsi de sauver la mission de Chesterfield.

Depuis, notre missionnaire ne fit plus rien sans y associer sa Protectrice. Thérèse voulut continuer à être présente au Keewatin et les faveurs de toutes sortes s'y multiplièrent.

Le Père Turquetil prend note de tout pour tenir son évêque au courant de ce qui se passe d'inhabituel dans le Grand Nord canadien…

En 1923, Mgr Charlebois visite ses missionnaires. Ils lui parlent des « roses » jetées à la Baie d'Hudson par celle qui a dit : « Je ferai tomber une pluie de roses. » Et Monseigneur entend, de la part des témoins eux-mêmes, le récit de nombreux faits, plus miraculeux les uns que les autres.

En 1925, le Père Turquetil omi, nommé préfet apostolique de la Baie d'Hudson, fait un voyage en France, son pays qu'il n'a pas revu depuis 25 ans.

Au retour, après un certain temps passé à quêter au moyen de conférences sur ses missions, au Canada et aux États-Unis, il prend le bateau Le Nascopie. C'est le seul moyen pour se rendre au Grand Nord en ce temps-là. I1 embarque sur le Bay Eskimo, un autre navire, tout le fruit de son labeur de mendiant, soit dix grosses caisses.
 

Naufrage…

La traversée connaît de fortes tempêtes et fait face à bien des difficultés avec les glaces. C'est pourtant la mi-juillet !… Le Nascopie est avarié, tandis que le Bay Eskimo sombre en pleine mer, avec tous ses trésors !

Du pont du Nascopie, Mgr Turquetil ne voit plus qu'une chaloupe et, plus loin sur une glace flottante, équipage et passagers grelottants…

Après bien des péripéties, le Nascopie arrive à Chesterfield Inlet le 2 août.

Tous les missionnaires du pays, réunis pour l'occasion, accueillent leur supérieur avec un enthousiasme partagé par tous les fidèles.

Hélas ! la chaleur de la réception est vite tempérée par la si mauvaise nouvelle : tous les précieux cadeaux ont péri ! Intérieurement chacun se dit : Petite Thérèse n'est donc pas intervenue…
 

… et miracle

Voici qu'un marin du Nascopie crie de loin : « Venez donc chercher vos dix caisses ; elles sont à bord de notre bateau ».

Mgr Turquetil répond calmement : « Impossible ! J'ai aidé moi-même à les embarquer sur le Bay Eskimo qui est maintenant au fond de la mer ».

Deux employés du vaisseau disparu préposés à l'enregistrement des marchandises l'attestent et leurs papiers en font foi : les dix caisses avaient dûment été mises à bord du Bay Eskimo. Mais déjà, on commence à apporter les caisses… !
 

 

Patronne des missions

 

Tant de merveilles attribuées à Thérèse vont faire naître dans l'esprit et le cœur de Mgr Charlebois, un grand désir. Il décide de demander au Pape de nommer Thérèse Patronne des missions, elle qui avait dit : « J'aiderai les prêtres, les missionnaires, toute l'Église ». Or Thérèse vient justement d'être canonisée par le Pape Pie XI, le 17 mai 1925. Il s'empresse donc de demander leur approbation et leur signature à tous les Ordinaires des Missions canadiennes.

Ce fut facile, car tous avaient déjà largement bénéficié de la « pluie de roses » annoncée du vivant de la Sainte de Lisieux. Ils avaient une dette de reconnaissance envers elle.

« La requête projetée par Mgr Charlebois fut envoyée au Saint-Père, portant la signature de tous les Ordinaires canadiens. Mais le Saint-Père la retourna, disant : “Faites signer cette pétition par tous les évêques missionnaires ».
 

La demande des évêques missionnaires

« Les évêques missionnaires signèrent, chacun relatant les […] miracles opérés par la Petite Thérèse en faveur de leurs missions. » (Vie thérésienne, N° 110, p. 105)

M. Bernard, de Beloeil, à la demande de Mgr Charlebois, accepta le travail d'organiser cette supplique. C'est le même M. Bernard qui, en 1919, avait recueilli au Canada 200 000 signatures : supplique présentée au Pape Benoît XV pour obtenir la béatification de « sœur » Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Et c'est ainsi que, le 14 décembre 1927, par décret papal, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus est proclamée, au même titre que saint François Xavier, « patronne spéciale des Missionnaires et des Missions ».

 

Saint du jour

Pas de saint du carmel ce jour

Éphémérides
Fondation du Couvent de Burgos
1582-04-19
Parole du jour