HYMNE
Jésus qui m’as brûlé le cœur
Au carrefour des Écritures,
Ne permets pas que leur blessure
En moi se ferme : De toi, seul Maître !
Tourne mes sens à l’intérieur,
Force mes pas à l’aventure,
Et par ton nom dans mon regard,
À d’autres prenne !
La Table où tu voulus t’asseoir,
Pour la fraction qui te révèle,
Je la revois : elle étincelle
Fais que je sorte dans le soir
Où trop des miens sont sans nouvelle,
Pour que le feu de ton bonheur
Fais-toi connaître !
Leurs yeux ne t’ont jamais trouvé,
Tu n’entres plus dans leur auberge,
Et chacun dit : “Où donc irai-je si Dieu me manque ?”
Mais ton printemps s’est réveillé dans mes sarments à bout de sève,
Pour que je sois cet étranger brûlant de Pâques !
Psaume 104
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
redites sans fin ses merveilles ;
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
recherchez sans trêve sa face ;
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
ses jugements font loi pour l'univers.
parole édictée pour mille générations :
garantie par serment à Isaac,
alliance éternelle pour Israël.
ce sera votre part d'héritage. »
c'était une poignée d'immigrants ;
d'un royaume vers un autre royaume.
à cause d'eux, il châtiait des rois :
ne maltraitez pas mes prophètes ! »
le privant de toute ressource.
Joseph, qui fut vendu comme esclave.
on lui passe des fers au cou ;
jusqu'au jour où s'accomplit sa prédiction.
le maître des peuples, qu'il soit libéré.
le maître de tous ses biens,
et qu'il apprenne la sagesse aux anciens.
Jacob émigre au pays de Cham.
et plus puissant que tous ses adversaires ;
haïr son peuple et tromper ses serviteurs.
avec un homme de son choix, Aaron,
des miracles au pays de Cham.
nul ne résiste à sa parole ;
et fait périr les poissons.
jusque dans les chambres du roi.
des moustiques, sur toute la contrée.
des éclairs qui incendient les champs ;
il brise les arbres du pays.
des insectes en nombre infini
qui mangent le fruit de leur sol.
toute la fleur de la race ;
pas un n'a flanché dans leurs tribus !
car ils l'avaient terrorisée.
la nuit, un feu les éclaire.
il les rassasie du pain venu des cieux ;
un fleuve coule au désert.
et d'Abraham, son serviteur ;
ses élus, avec des cris de joie !
en héritage, le travail des peuples,
et qu'ils observent ses lois. Alléluia !
PAROLE DE DIEU (Lc 24, 28-35)
Quand ils s’approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir. « Reste avec nous: le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? »
À l’instant même ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C’est vrai ! Le Seigneur est ressuscité ; il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.
Réflexion
À qui d’entre nous l’auberge d’Emmaus n’est-elle familière ? Qui n’a pas marché sur cette route, un soir où tout semblait perdu ? Le Christ était mort en nous. On nous l’avait pris : le monde, les philosophes et les savants, notre passion. Il n’y avait plus de Jésus pour nous sur la terre. Nous suivions un chemin, et quelqu’un marchait à nos côtés. Nous étions seul et nous n’étions pas seul. C’est le soir. Voici une porte ouverte, cette obscurité d’une salle où la flamme de la cheminée n’éclaire que la terre battue et fait bouger des ombres. Ô pain rompu ! ô fraction de pain consommée malgré tant de misère !
F. Mauriac, Vie de Jésus, ch. 27,
cité dans Bible chrétienne Il. Commentaires
NOTRE PÈRE…
PRIÈRE
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.